Arley

L'histoire d'Arley Davidson du Gué de l'Adour est surprenante. Née au Gué de l'Adour de la Championne Rolls-Royce du Gué de l'Adour et du Multi champion Royal Jewel du Gué de l'Adour, on aurait pu croire que toutes les fées du monde des expos s'étaient penchées sur son berceau.

Mars 2006, Luxembourg Spring...

Ainsi, c'est direction la Belgique qu'elle part dans un premier temps. A l'expo de Luxembourg Spring 2006, elle fait une jolie prestation en Classe Puppy. Mais il lui faut du temps pour exprimer son potentiel et sa propriétaire préfère la vendre. 

Elle repart alors vers la France, dans un grand élevage séduit par ses prestigieuses origines. Mais sa carrière s'arrêtera court : malgré une confirmation très facile avec les compliments du juge, les rings, c'est fini pour elle. Ses propriétaires la destinent à l'élevage...



 

A Lovely Story, une nouvelle vie commence...

Arley est une très belle chienne, avec de l'encolure, un beau dos rectiligne et la fameuse texture soyeuse au bleu gris acier et aux tans dorés caractéristiques du Gué de l'Adour.

Quand je la rachète en novembre 2008, je vois arriver à la maison une jolie sauvageonne, aux superbes couleurs, mais aux poils rasés... Quel domage ! Avec beaucoup de patience, beaucoup d'amour, Arley se civilise, prend sa place dans notre petite famille, perd son embonpoint inutile, et redécouvre les plaisirs du toilettage "caresse". Finalement, pourquoi ne pas la remettre en poils ?

Il en faudra du temps pour lui faire retrouver un manteau et des barbes au sol ! C'est trop tard pour lui faire la carrière qu'elle aurait dû avoir, mais j'aurais tant aimé pouvoir la présenter au moins une fois, pour qu'elle puisse avoir, le temps d'une expo, le plaisir de se faire admirer comme elle le mérite...

 

Mais Arley a gardé de son séjour dans un grand élevage une tendance à paniquer quand elle est surprise. Et dans ces cas là, Arley, la douce, la gentille, la caline, se transforme en bagareuse hors pair qui ne lâche pas le morceau... quel qu'il soit, même si c'est une patte d'une de ses collègues.



J'essaie tout ce que je peux imaginer pour la guérir de cette mauvaise habitude. Mais c'est trop tard, Freedom qui a horreur de se faire agresser, devient son ennemie jurée. Impossible de les réconcilier, dès qu'elles se voient, c'est la catastrophe.



Pour moi qui vit au quotidien entourée de tous mes chiens à la maison, le calvaire commence. A tous moments, il faut s'assurer que les deux protagonistes ne se croisent pas. Et, l'une comme l'autre, réclament d'être avec moi... On a beau faire des tour de rôle, ça ne marche pas bien, la tension est permanente à la maison.



En désespoir de cause, je me résous à laisser partir Arley chez une amie, passionnée par les yorks, elle aussi. Et le miracle se produit : dans cette grande demeure isolée en pleine campagne, sans cette maudite sonnette qui déclenchait la panique d'Arley, elle arrive à s'intégrer dans le calme. Elle est la reine du salon, se prélasse sur "son" canapé avec le maître des lieux et a une nouvelle amie, une gentille york absolument pas bagareuse avec qui elle s'entend très bien.



J'aurais bien sûr tant aimé pouvoir garder Arley... mais pour moi, le bonheur de mes chiens est essentiel. Je préfère la savoir heureuse au loin que la voir risquer l'accident à tout instant ici...